mercredi 22 octobre 2014

Nouvelles Feuilles D'Érables

Loin derrière sont les années séniles d'Harold Ballard.

Il y a bien eu 1993 où on a rêvé d'une finale toute canadienne entre Montréal et Toronto, mais les Kings de Wayne & Jari se sont mis dans le chemin. Cette année-là, les Leafs avaient été guidés par des Pat Burns, Doug Gilmour, Wendel Clark, Dave Andreychuck, Glen Anderson, Mike Gartner et Felix Potvin fort inspirés. Mais vous remarquerez qu'outre Clark et Potvin, il avait fallu emprunter ses joueurs à plusieurs autres organisations pour se bâtir une chimie. 1994 allait être aussi excitante, les Canucks et Greg Adams en surtemps brisant le rêve.

En 1999, Mats Sundin, Steve Thomas et Curtis Joseph ranimait les espoirs en demie-finale, mais les Leafs seraient une proie facile des Sabres, perdant en 5 matchs. Et les trois fers de lance des Leafs arrivaient aussi d'ailleurs...

La suite aura été tout aussi chaotique que les années 80. Le scénario se répétant de manière ridiculement ponctuelle année après année. Les Maple Leafs commenceraient l'année en lion terminant premier de lkeur division ou presque autour de Noël. Puis, ils s'effondreraient et rateraient les séries dans les trois mois suivants.

Pat Quinn allait imposer sa culture de brute épaisse et en bon perdant ne gagnerait rien du tout laissant derrière un club qui ne fera les séries éliminatoires qu'une seule fois dans les 8 années sous son règne, le temps d'une seule ronde où ils avaient pris les devants devants 2-0 dans la série contre Boston avant de se faire éliminer dramatiquement lors du septième match.

Brian Burke, autre brute épaisse issue de la vieille école de l'intimidation, était jusqu'en septembre dernier Président et Directeur Gérant des tristes Leafs qui toutefois, comme les Nordiques d'antan, ont toujours rempli leur aréna à pleine capacité. Burke n'aura fait que perpétuer la culture de goon de Quinn et avec la même absence de succès. Burke a accepté le poste de Président des Opérations Hockey à Calgary, un poste n'existant que dans 3 autres clubs de la LNH, des clubs qui ne connaissent pas tellement plus les séries que les Flames ou les Leafs (Columbus, Edmonton, Buffalo). 

Mais depuis cet été, il y a tout de même de quoi s'exciter dans la mecque du hockey,

Le directeur gérant Dave Nonis a d'abord annoncé que les deux instructeurs qui seconderaient Randy Carlyle (Un autre partisan du brutalisme sur patin) seraient Steve Spott et Peter Horacek, Pas une révolution mais deux nouvelles têtes pour parler aux joueurs derrière le banc.

Puis, Brendan Shanahan est venu occuper le poste de Président de l'organisation. Celui-ci a choisi de garder son instructeur (Carlyle) et son décevant capitaine (Phaneuf), mais il s'est aussi assuré que le club qui a terminé la dernière saison ne ressemblerait ne rien à celui qui allait commencer contre Montréal dans le tout premier match de la LNH, saison 2014-2015. Match qu'ils ont tout de même perdu. Mais de justesse.

Les deux assistants de Dave Nonis, ont aussi été remplacé par une nouvelle tête. Un jeune homme de 28 ans, qui n'a aucune expérience de la LNH: Kyle Dubas. Alors pourquoi lui? Parce que l'ancien directeur général des Greyhounds de Sault-Ste-Marie est un expert en statistiques et en analyse. Vous connaissez le film Moneyball? Appliquez le maintenant au hockey et vous avez une toute nouvelle manière de lire, organiser et bâtir le hockey. Kyle Dubas c'est Peter Brendt dans le film de Brad Pitt (rôle tenu par  le rond et nerdy Jonah Hill).

Dubas est le contraire de tout ce que l'organisation de Toronto a engagé dans les 25 dernières années.

Il perçoit le hockey différemment et n'a pas peur de penser "outside of the box".

Le regard sur le jeune défenseur Jake Gardiner en a été le premier exemple.

Ce défenseur de 23 ans ne fait que promettre depuis son acquisition des Ducks d'Anaheim en 2011 avec Joffrey Lupul en retour de François Beauchemin. Le fait que les deux autres n'ont plus rien à prouver dans la LNH ont mis une pression injuste sur le défenseur défensif qui n'avait que 20 ans lorsqu'arrivé à Toronto. Il a tout de même cumulé trois saisons de 30 pts ou plus dans un club moribond. Carlyle un ancien défenseur lui-même récipiendaire du trophée Norris, ne l'aime pas du tout. et depuis deux ans, on parlait de lui dans toutes les rumeurs de transactions. Son contrat venant à échance cette année, on parlait d'un an de vérité ou de simplement le laisser ballotter, mais au contraire. on l'a signé pour 5 ans. Le deuxième étage lui a dit "on investit en toi, now show me if you can keep it up!"

Gardiner a terminé la saison très fort l'an dernier en marquant 5 de ses 10 buts dans les 21 derniers matchs de la saison et en ajoutant 9 mentions d'assistances.

Dans les années précédentes, on a offert trois ans de suite un contrat d'un an à Cody Franson et un contrat de courte durée à leur joueur d'avenir Nazem Kadri. Ses trois jeunes, Gardiner, Kadri, Franson, devraient être au coeur des projets d'avenir de ce futur grand club mais on les plaçe dans des ententes éphémères.

Ils ont aussi créé de la compétition à même le camp d'entrainement en signant plus de joueurs que de de postes disponibles. Outre la première ligne de Van Riemsdyk, Kessel et Bozak, tous les postes n'étaient pas confirmés. David Clarkson ou Leo Komarov sur la deuxième ligne? Gardiner, Polak ou Robidas avec Phaneuf? Frattin, Booth ou Kontiola sur la troisième ligne? Bernier ou Reimer? Daniel Winnik, signé cet été? où le placer? Carlyle jouait avec trois lignes l'an dernier car il gardait toujours deux brutes (Orr & McLaren) sur la quatrième qui ne pouvaient jouer que 5 minutes par match (généralement pour en passer au moins 5 autres au banc des punitions). Sa première jouait finalement trop et se fatiguait aussi vite que le club manquait de souffle en fin de saison.

Avant que la saison ne débute Colton Orr et Frazer McLaren ont été remerciés et les Leafs ont placé du personnel pour composer une troisième et une quatrième ligne légèrement plus digne qui sait jouer au hockey.

La dernière fois que Toronto a choisi un européen au repêchage c'était Jiri Tlusty en 2006. Mais par la suite, Brian Burke, qui ne croyait qu'en l'Amérique, allait diriger les choix sous son clocher. Cette année, sans Burke dans les pattes, Toronto a choisi William Nylander, fils du suédois Michael, comme tout premier choix et il n'a pas mal fait du tout au camp d'entrainement (mais jouera en Suède). Ce ne serait pas l'histoire d'un seul essai puisqu'ils ont choisi comme second choix le défenseur russe Rinat Valiev et un géant suédois comme dernier choix.

Aussi haïssables que pouvaient être les Leafs depuis 10-15 ans, voilà un club qui promet d'être fort excitant dans les années à venir.
C,est un sérieux vent de changement qui souffle sur le club à la faute d'accord ("LEAVES" au pluriel, pas "Leafs")

Et Randy Carlyle, qui n'a jamais paru d'accord avec les remerciements de Orr & McLaren doit sentir l'ombre de la guillotine lui pendre au dessus de la tête...

Son club ne lui ressemblera plus bientôt.

Le club a une fiche inégal de 2-3 et 1 défaite en prolongation.

Ils sont parmi les 5 derniers de l'Est.

Peut-être que cette année ce sera le scénario inverse:
Médiocres en ouverture et solide au finish,

Reste à voir si Randy sera de la solution...

Hier, ils n'ont fait qu'une bouchée des étonnants Islanders en deuxième période.
Laissant présager de très belles choses.

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