mercredi 18 septembre 2013

L'Artiste

Dans le fabuleux (FA-BU-LEUX) livre de Ken Dryden, The Game, racontant ses Canadiens de Montréal des années 70, mais racontant aussi le hockey avec un grand H avec beaucoup d'intelligence, Dryden avance que le statut de gardien dans le vestiaire est celui d'un artiste.

Quelqu'un à qui on laisse tout l'espace, à qui l'on pardonne tous les caprices, tous les tics et les rituels aussi étanges soient-ils tant qu'il livre sa magie sur la glace pour le club. On le laisse dans sa bulle, même si cela veut dire quelques excentricités loufoques ou quelques conversations avec le bouclier.

Le gardien est un saint qu'il ne faut pas approcher, l'adversaire autant que le coéquipier, et il faut ainsi lui pardonner toute extravagance qui le ditisnguerait de ses coéquipiers. De toute façon c'est ce que l'on souhaite en général, instructeur, coéquipier, état-major, fans,: que son gardien #1 se distingue comme le #1.

Toutefois certains bons gardiens ont mis le pied du côté de la tête enflée et sont passés de héros à moineaux. Se déshonorant légèrement dans le processus.

Maintenant que Scott Clemmenssen est bléssé et que Tim Thomas a un essai avec les Panthers de la Floride, il me semble de bon aloi de parler de ses gardiens aussi vites que parfois twits.

Tim Thomas: Le choix des Nordiques de Québec (217ème en 1994) aura dû attendre ses 28 ans avant d'avoir pu porter un chandail dans la LNH et 4 ans plus tard avant de se mériter le poste de gardien #1 des Bruins de Boston. Il raflera non seulement la coupe Stanley l'année de la Ugly Cup en 2011 mais on lui décernera aussi le trophée Connie Smythe remis au joueur le plus utile à son équipe lors de la conquête. Il devient du même coup, à 37 ans, le plus vieux joueur à gagner le Connie Smythe et le deuxième* Étatsunien (Après Brian Leetch en 1994) à rafler ce trophée individuel. Toutefois, l'opîniâtre cerbère, surnommé "the bear", refusera de se pointer à la maison blanche avec ses coéquipiers comme le veut habituellement la tradition afin de marquer son désavoeu des politiques en place aux États-Unis. Véritable gars d'équipe, il se gratifiera aussi d'une année sabatique laissant tomber les sales bruns pour se ressourcer. Ou whatever. Finalement, quand un club lui tend finalement une perche, la Floride, il est invité à venir seconder un jeune gardien plein d'avenir, il clamera que si il y va, c'est pour être gardien #1 et rien d'autre. Pourquoi tous les mange-merdes passent-ils tous par Boston?

Billy Smith: Crédité en 1979 du tout premier but accordé à un gardien de but dans l'ère moderne quand la rondelle dévie sur sa poitrine pour atteindre le bâton de Rob Ramage du Colorado qui lui, la renvoie directement dans son propre filet désert par erreur, le gardien des Islanders était surnommé "Hatchet man" grâce à son utilisation bûcheronne de son bâton et à son tempérament bouillant. Il refusait systématiquement de serrer la main à l'advesaire afin de ne pas l'humilier davantage après une défaite ou l'inverse, de ne pas se sentir humilié si son club avait perdu. Il préférait être le premier dans le vestiaire et savourer une à deux bière avant les autres. Ceci donna un moment cocasse quand il remporta le trophée Connie Smythe lors de la conquête des Islanders de New York de 1983 alors qu'il rotait le houblon dans le vestiaire. Lors d'une pratique, il a aussi chargé Mike Bossy avec son bâton brandi comme un tomahawk avant que des coéquipiers ne l'empêchent d'aller plus loin quand Bossy avait lancé une rondelle aux oreilles de Smith.

Ron Hextall: Dès sa période junior avec les Bears de Hershey, en finale contre les Saints de St-Catharines, Hextall vivant déjà d'une réputation d'agressif gardien de but, se bat contre trois adversaires différents dans une mêlée générale. Dans la LNH, voulant venger un coéquipier, Hextall est prêt à tout. Affreux mauvais perdant et enclin, par tempérament, à la panique, Hextall, malgré un talent parfois indéniable, se rend coupable des pires agressions. Clairement bipolaire et dangereux, il ne sera plus jamais une valeur sûre, ni physiquement, ni mentalement. Dommage car il avait tout de même un talent. Mais entre les deux oreilles, il était clairement malade.

Patrick Roy: Le roY des cons. Après un passage glorieux dans un club qui le devenait de moins en moins, quand son directeur-gérant engage un entraineur sans expérience, Roy, manquant sévèrement de jugement, confesse aussitôt aux journalistes qu'il a dû aller prendre une douche quand il entendu l'annonce de l'embauche pour être certain qu'il ne cauchemardait pas. Désavouant coup sur coup ce nouvel-entraineur, son directeur-gérant et Ronald Corey qui l'avait engagé, Roy s'attend peut-être à un respect auquel il n'a plus complètement droit. Il demande à Corey de l'échanger et Corey obtempère. Au Colorado, Roy découvre ce que tout le monde savait, qu'il est cocu et défonce une porte pour mieux faire passer la nouvelle. Il se découvre aussi des talents de pugilistes, ce qui ne lui vont pas bien du tout. Cette nouvelle agressivité devenue de l'arrogance se transformera en idiotie dans son après carrière comme instructeur-gérant-proprio-papa/Dieu des Remparts de Québec/de la Ligue Junior Majeur du Québec. Pat parlait à ses poteaux. On raconte qu'il parle aussi à ses pieds de lit, à sa chasse de toilette et à ce qu'il laisse au fond du bol. Il prend tout le monde et son prochain pour des imbéciles. Mais il en est le Roy.

Dominik Hasek: Le gardien Tchèque exigeait qu'à son cubicule pour s'habiller, à domicile comme sur la route, se trouve un coupe-ongle car il tenait absolument à se couper les ongles entre chaque période. Il pouvait aussi s'isoler de longues heures seul à jouer à un vieux jeu vidéo d'échec, nettement ringard.

Ilya Bryzgalov: Le surpayé russe a une personnalité étonante dans ce monde viril et éduqué souvent à la testostérone. Parfois trop honnête, assurément naif. Aujourd'hui riche et sans emploi grâce aux Flyers, toujours pénibles dans leur gestion de gardiens.

Glenn Hall vomissait avant chaque match.
Tony Esposito refusait que quiconque ne touche à son équipement (incluant les responsables de l'équipement).
Jacques Plante, en plus d'avoir instauré le masque officiellement comme nouvel accessoire dans la LNH, tricotait seul dans sa chambre d'hôtel au lieu de se mêler à ses coéquipiers.
Martin Biron se passe 26 tours de "tape" autour de chaque cheville avant chaque match sinon il se sent "nu".
Ryan Miller médite.

Des 8 ans que Ken Dryden a joué dans la LNH (6 coupes Stanley!), il a pris l'entièreté de la saison 1973-1974 alors qu'il est en dispute contractuelle avec l'organisation grippe-sou des Canadiens pour terminer son droit à l'Université McGill.

Carey price écout(ait) Garth Brooks avant chaque match.
C'est pour ça qu'il n'était pas toujours hot.

*Depuis, Jonathan Quick des Kings en 2012 et Patrick Kane des Hawks l'an dernier ont réédité l'exploit.

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